Sur la route

Un road trip à la française, les escapades artistiques

L’art est une nourriture dont nous ne pourrions nous passer. Alors, nous avons profité de notre voyage pour aller à la découverte du patrimoine architectural des villes que nous avons traversées, et pour visiter les musées, les expositions et les lieux artistiques croisés sur notre route.

Les quartiers anciens, les villages insolites où nous nous sommes arrêtés, et les bourgs et hameaux découverts au hasard de nos détours improvisés nous ont permis d’admirer des monuments d’architecture de différents styles et époques.
Les traboules à Lyon dans lesquels nous avons déambulé et admiré, depuis leurs cours intérieures, les façades des immeubles mêlant dans leurs architectures et leurs décorations les styles gothique et renaissance.
Les places, fontaines et les hôtels particuliers fastueux d’Aix en Provence.
Les flamboyantes cathédrales gothique de Rodez et de Rouen que nous avons pu comparer entre elles.
L’architecture médiévale des villages et châteaux de la vallée du Lot, enchâssés dans d’impressionnants paysages rocheux.
Les coquettes demeures en pierre fleuries des côtes bretonnes. Le jardin de couleurs du Musée des Impressionismes à Giverny…
Tant de contrastes, tant de richesse.

En sillonnant la France pour aller à la rencontre de ces lieux chargés d’histoire, nous nous sommes amusés à les comparer, ce qui nous a permis d’enrichir notre expérience en mettant chaque espace, chaque territoire en perspective : si nos centres villes modernes tendent à tous se ressembler, les quartiers historiques et tous ces lieux qui ont préservé leur authenticité nous ont raconté chacun une histoire bien unique et singulière qui nous ont transportés.














Au gré de nos promenades, nous sommes également allés à la rencontre des oeuvres d’art là où nous pouvions les trouver : dans les musées, dans les jardins, dans des friches industrielles, dans les vignes…

Au Puy Sainte Réparade, nous avons pris plaisir à déambuler dans le parc du château La Coste. Là, au milieu des vignes et des oliveraies sont exposés une trentaine d’oeuvres contemporaines, des créations architecturales et des installations, dont nombreuses sont interactives à la plus grande joie de Maya. Les signatures sont prestigieuses : Sean Scully, un artiste que nous apprécions énormément et que nous connaissons surtout à travers sa peinture, Louise Bourgeois, Tadao Ando et Andy Goldsworthy dont nous pouvons voir les travaux en vrai pour la première fois, et enfin Hiroshi Sugimoto et Alexandre Calder ont particulièrement retenu notre attention.

A cette époque de l’année, Arles et ses Rencontres Internationales de la Photographie offraient la possibilité de voir des expositions photographiques en plusieurs lieux de la ville, dans les rues, les galeries, les restaurants, les églises, les boutiques… Nous y avons séjourné deux jours pour pouvoir en profiter, ce qui était un minimum.
A Arles, encore, nous sommes allés voir la très belle exposition de peintures d’Alice Neel à la Fondation Van Gogh. Alice Neel est une peintre américaine, connue (ou, plutôt reconnue sur le tard) pour ses portraits à l’huile, et particulièrement pour ses portraits féminins. C’est une exposition qui nous a particulièrement touchée, car Alice Neel créait à contre-courant, peignant sans concession dans des conditions de vie difficiles, sans succomber aux modes de son époque. Il en résulte des oeuvres qui réussissent à traduire la grande fragilité psychologique de ses modèles, et une émotion intense chez le spectateur. Ce fut une belle découverte et une vraie leçon de peinture.

A Aix en Provence, c’est à l’Hôtel de Caumont que nous nous sommes arrêtés pour voir l’exposition rétrospective des oeuvres d’Alfred Sisley. Là, nous avons pu admirer un véritable maître impressionniste. Ses peintures, qu’il réalisait en plein air, faisant fi des conditions météorologiques, nous ont transportés dans ses paysages champêtres et hivernaux. La magie de son oeuvre repose sur sa manière d’utiliser la couleur : l’impression d’être dans la nature, la neige crissant sous nos pieds, le visage réchauffé par le soleil furtif, l’impression d’être si petits face aux aléas climatiques, c’était comme si nous y étions.

A Rodez, nous avons visité le musée Soulages. Lors de notre passage, nous avons pu voir l’exposition des oeuvres de Pierre Soulages ainsi qu’une exposition temporaire de peintures et de sculptures d’Alexandre Calder que nous avons beaucoup appréciée.
Dans les oeuvres de Calder, des mobiles et des stabiles se déployaient, aériens, dans l’espace : légèreté et monumentalisme, espace, couleur et mouvement étaient mis en jeu de manière minimale et joyeuse. Puis, à côte de ces sculptures immenses, nous avons pu admirer un moment ses oeuvres miniatures. Nous étions comme des enfants devant le spectacle de son petit cirque en figurines de fil de fer : c’était poétique, humoristique, en toute modestie. Petit et grandiose en même temps.















21 jours à nourrir notre imagination et à stimuler notre créativité.
21 jours de rêveries et d’éveil des sens.
21 jours, c’est trop court…
On en redemande.

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